Réseaux sociaux et universités, une situation paradoxale selon une étude Capgemini consulting

Éducation

Alors que les universités ont tout intérêt à s’emparer des réseaux sociaux pour développer des stratégies ambitieuses, elles ne font finalement qu’ « acte de présence », constate Capgemini consulting dans une étude publiée sur le web fin mai 2012. Etonnant pour des établissements dont le cœur de métier se trouve précisément dans l’organisation d’interactions, dans la diffusion la plus large du savoir et dans la mise en place de réseaux pour rayonner nationalement, internationalement ou disciplinairement. Un champ des possibles s’ouvrent aux universités françaises, encore fait-il qu’elles sachent s’en saisir rapidement…

« Les universités n’ont pas encore pleinement saisi les opportunités que leur offrent les réseaux sociaux », conclue une étude publiée par le cabinet de conseil Capgemini consulting fin mai 2012. Pourtant un « lien naturel » existe puisque « l’université est un catalyseur d’interactions sociales, d’échange d’informations et de co-production de savoir, activités qui caractérisent également les réseaux sociaux ».

Proposant des « éléments de réflexion » sur le positionnement des universités françaises face à la logique des réseaux sociaux, Cap Gemini consulting souligne le paradoxe d’établissements massivement présents sur les réseaux sociaux mais qui se bornent à faire acte de présence sans chercher à les utilisent le plus efficacement possible. Or, fait valoir l’étude, « dans le cadre de leur stratégie numérique, les universités ont intérêt à s’appuyer sur les réseaux sociaux pour mieux rayonner, pour fédérer et pour collaborer ».

Une frilosité générale sur le numérique ?

Le problème est peut-être précisément là. Et si la frilosité des universités envers les réseaux sociaux ne trahissait pas un mal plus profond, la difficulté à se positionner clairement dans un processus d’innovation par le numérique ? Pour Marie Angliviel, directrice associée de Capgemini consulting et responsable du pôle « enseignement supérieur et recherche », le réseau social doit s’inscrire dans le cadre d’une « politique de l’université » en matière numérique, « un sujet colossal qui touche l’ensemble des aspects de l’université, difficile à appréhender pour des structures qui doivent accompagner tant de transformations depuis la mise en place de la LRU jusqu’aux idex et autres projets du grand emprunt, aux opérations de fusion, etc. ».

Les réseaux sociaux permettent aussi de gérer la relation avec l’extérieur, avec les entreprises notamment pour concevoir des formations pertinentes au niveau d’un bassin d’emplois mais aussi avec les anciens. « En France, nous sommes très loin de la situation américaine où l’essentiel du fundraising provient des anciens, mais on sent l’intérêt des universités à travailler sur le réseau des anciens étudiants », note Marie Angliviel.

Les universités auraient également intérêt à consolider par les réseaux sociaux « les liens avec les enseignants-chercheurs et les personnels Biatos ». Mais à cet égard, force est de déplorer le faible nombre de dispositifs alors qu’il « se passe des choses plus ambitieuses du côté des grandes écoles ».

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